Ville : Saint-Étienne-de-Bolton
Catégorie : Patrimoine religieux
Crédit photo : Gaston Phaneuf
Autrefois, dans les petits villages, ce sont des missionnaires qui administraient les sacrements. Mais dès 1851, les habitants du village de Saint-Étienne-de-Bolton demandent un missionnaire résident, et un document d’archive prouve qu’ils obtiennent gain de cause. Une assemblée se tient en 1855 pour élire les syndics en vue d’acquérir des terrains devant servir à la future paroisse. La paroisse est érigée canoniquement le 7 mars 1872. L’église est construite entre 1874 et 1877, en partie sur un terrain donné à la Fabrique par Eusèbe Vincent et la famille Decelles, d’après les plans de Norbert Lauzon de Saint-Georges. L’architecture est très simple, d’inspiration néo-classique. En témoignent les amorces de fronton (éléments triangulaires aux extrémités de la façade) qui simulent le front du temple grec. Des travaux importants se poursuivent jusqu’en 1887, notamment l’ajout d’un autel de 2,75 m de longueur, de portes au fond du chœur et de bardeaux de cèdre. Le clocher, remplacé avant 1950, est modelé sur celui d’origine. Selon les anciens, la première cloche « Marie Michel Étienne », bénite en septembre 1867, serait maintenant sur le couvent de Valcourt. La cloche actuelle nommée « Léon Antoine Paul Étienne » est bénite en novembre 1894. L’intérieur de l’église se démarque par ses fonts baptismaux, œuvre raffinée, conçue selon le style gothique; la fontaine baptismale est restaurée à la fin des années 1980 par Étienne Poisson. On peut également y admirer trois grands tableaux exécutés de 1985 à 1989 par Sébastien Houle : La création, La dernière cène et Le jugement dernier. Sur le parvis s’élève une statue du Sacré-Cœur datant de 1924, en remerciement pour la protection des jeunes Stéphanois soumis à la conscription lors de la Première Guerre mondiale. Elle est en bronze et repose sur un socle de marbre bleu, lui-même posé sur une base de ciment. Le 1er août 1991, la paroisse est régionalisée et redevient en quelque sorte une « mission », car elle n’a plus de prêtre résident.