Loge des francs-maçons Golden-Rule-numéro-cinq

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Ville : Ville de Stanstead
Catégorie : Patrimoine bâti
Crédit photo : Jean-François Rodrigue © Ministère de la Culture et des Communications
Date de la photo : 2009

Les origines de la franc-maçonnerie remontent probablement au début du XVIIIe siècle. Il s’agit d’une organisation philosophique et philanthropique réservée aux hommes. Ceux-ci y trouvent un lieu d’échange détaché des idéologies politiques ou religieuses. Au Québec, les premières loges sont des regroupements francs-maçons locaux; elles sont fondées à la fin du Régime français. Au tournant du XIXe siècle, la plupart des loges du Bas-Canada sont toutefois fréquentées par des anglophones anglicans ou protestants. En effet, l’Église catholique condamne sévèrement ceux qui se joignent à cette fraternité. À cette époque, l’organisation est aussi très présente en Nouvelle-Angleterre, dans toutes les agglomérations d’une certaine importance. En 1803, la loge nommée « Lively Stone Lodge no 22 » est fondée dans le canton de Derby, au Vermont, tout près de la frontière canadienne. Cette loge est aussi fréquentée par des résidents de Stanstead. Un incendie détruit le bâtiment où se tiennent les rencontres. En 1803 ou 1804, un autre local est construit sur la frontière, avec deux entrées disposées dans chacun des pays, qui permettent aux francs-maçons de tenir ensemble leurs réunions sans franchir officiellement la frontière. Après le début de la guerre de 1812, les francs-maçons de Stanstead décident de former leur propre loge. Le 27 décembre 1813 marque la date de la fondation sous le nom de « Golden Rule Lodge no 19 ». Il s’agirait de la plus ancienne loge maçonnique de l’Estrie. En 1815, la fraternité aménage un lieu de rencontre dans la taverne d’Adam Noyes. À la fin des années 1820, un courant de pensée antimaçonnique entraîne la disparition de nombreuses loges en Nouvelle-Angleterre et au Québec, y compris celle de Stanstead. Elle est recréée en 1846 par d’anciens membres. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, plusieurs notables des environs se joignent à la fraternité, qui regagne ses lettres de noblesse. Le 26 juin 1860, la pierre angulaire du bâtiment actuel est posée. Aujourd’hui, ce local est encore utilisé par la loge de Stanstead, renommée « Golden-Rule-numéro-cinq ». Il rappelle la présence ancienne de francs-maçons dans la région. Bâtiment en bois construit en 1860, la loge présente un plan rectangulaire de deux étages et est coiffé d’un toit à deux versants droits. La façade, aménagée sur un mur pignon, est dotée d’un portail d’ordre dorique. Une annexe en appentis d’un étage est adossée au mur arrière. La loge est citée « immeuble patrimonial » par le ministère de la Culture et des Communications du Québec en 2009.
Source : Répertoire du patrimoine culturel du Québec

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