Monastère russe de la Sainte Transfiguration

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Ville : Canton de Potton
Catégorie : Lieu historique, Patrimoine bâti, Patrimoine religieux
Crédit photo : Association du patrimoine de Potton

Monastère russe de la Sainte Transfiguration Construit dans un environnement champêtre magnifique, le monastère russe de la Sainte Transfiguration nous transporte au cœur de la Russie rurale. Pour s’y rendre, il faut prendre la route 243 vers Highwater, emprunter le chemin de l’Aéroport, puis celui du Monastère. Nous suivons le parcours sinueux de la rivière Missisquoi qui, à cet endroit, coule au cœur d’une des rares prairies fertiles du canton de Potton. Au bout de la route, nous nous retrouvons en territoire de la Sainte Russie orthodoxe, à la frontière du Québec et du Vermont. C’est une mosaïque représentant le Christ en gloire, Pantocrator ou le Tout-Puissant, créateur et maître du monde, qui nous accueille à la chapelle du monastère. Les lettres grecques o, ω et ν (omicron, oméga et nu) inscrites dans l’auréole du Christ signifient l’Être et l’Essence ou « Je suis celui qui est ». Ces lettres indiquent la nature divine du Christ. De chaque côté de sa tête, les lettes ΙC et ΧC tracent les lettres grecques pour Jésus-Christ, soit Ιησούς Χριστός et symbolisent la nature humaine de Jésus. Ce Christ, portant la barbe et les cheveux longs, tient le livre des Saintes Écritures dans sa main gauche. Le texte de l’évangile selon saint Matthieu 11:28 y est inscrit en russe « Venez à moi et je vous procurerai le repos ». Il esquisse un geste de bénédiction de la main droite : les deux doigts tendus symbolisent sa nature humaine et divine et les trois autres doigts, la Sainte Trinité. C’est en 1959 que le métropolite de l’Église orthodoxe russe hors frontières, Mgr Vitaly Oustinov, de passage à Potton, s’éprend du paysage de l’endroit et achète une terre de 68 hectares. Son intention est d’y établir un ermitage pour les religieux et les membres laïques de sa communauté. L’archiprêtre Sergeï Petroff participe activement à sa mise sur pied. Dès 1959, il rassemble des fidèles pour aider Mgr Oustinov. Les débuts sont modestes et la construction de la chapelle ne commence qu’en 1974 pour se terminer cinq ans plus tard, en 1979. La chapelle emprunte le style architectural byzantin du nord de la Russie. En cherchant à concevoir une construction idéale fondée sur le cercle, symbole de l’Orient représentant l’infini, c’est-à-dire Dieu, les architectes byzantins résolvent le problème de l’élévation d’une coupole sur une base carrée, en utilisant le bois. En Russie, plus précisément à Novgorod, apparaît la coupole à bulbe, mieux adaptée aux hivers neigeux. Dans l’église, dont l’architecture symbolise la rencontre du ciel et de la terre, les icônes rendent visibles les mystères de la foi : en contemplant avec vénération les visages du Christ, de Marie, des saints, le fidèle est attiré vers eux et entre ainsi en communion avec la famille de Dieu. Potton est une terre d’accueil. Son riche patrimoine religieux en témoigne. Le monastère de la Sainte Transfiguration, sa chapelle et son cimetière en sont de magnifiques exemples.
Source : Association du patrimoine de Potton

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